Des officiers ont été attaqués samedi, dans le district de Logo par des éleveurs peuls présumés.
"L'un d'eux a été brutalement massacré, ses yeux, ses oreilles et son nez arrachés", a rapporté Fatai Owoseni, le commissaire de police de l'Etat de Benue, ajoutant qu'un autre policier était toujours porté disparu.
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"Nous travaillons à le retrouver et à restaurer la sécurité dans la zone", a-t-il déclaré.
Après des mois d'inaction, l'armée nigériane a annoncé la semaine dernière qu'elle enverrait des troupes dans les Etats instables du centre du pays pour mettre fin aux violences qui, selon Amnesty International, ont fait 168 morts depuis le début de l'année, dont une centaine dans le seul Etat de Benue.
Amnesty a averti que le conflit connaissait une "escalade" qui était en train d'échapper au contrôle des autorités nigérianes.
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L'administration du président Muhammadu Buhari - peul musulman issu du Nord, comme la plupart des éleveurs - est très critiquée pour sa passivité face à la multiplication des violences contre les agriculteurs majoritairement chrétiens.
Lors d'une rare déclaration sur le sujet, le chef de l'Etat a affirmé mardi que son gouvernement travaillait "jour et nuit pour assurer le retour de la paix et de la stabilité".
Avec AFP