Accotements et trottoirs affaissées, bitume fissuré, lampadaire renversé: dans ce quartier-vitrine de la capitale de la République du Congo, les dégâts étaient visible sur environ 500 mètres, entre le centre-ville et le pont à haubans du 15-Juin inauguré en février 2016.
Le ministre en charge des Travaux publics Jean-Jacques Bouya s'est rendu sur place, sans faire de déclarations.
La police militaire interdisait la circulation sur deux kilomètres environ.
Lire aussi : Des populations victimes d'inondations attendent toujours l'aide du gouvernementDe nombreux Brazzavillois ont immédiatement remis en cause la qualité des travaux réalisés par la société chinoise China Road and Bridge Corporation (CRBC).
"Nous constatons maintenant que le travail a été mal réalisé parce que la route s'est effondrée comme un biscuit", se désole un fonctionnaire anonyme.
"On nous disait qu'ici tout était fait selon les règles de l'art. Mais, là on vient de nous démontrer que ce n'était pas sérieux", regrette un passant, Arthur Ngoma.
"L'éboulement de la corniche me fait mal. C'est un endroit où tout le monde venait se distraire. C'est regrettable".
Rendus aux seuls piétons les dimanches, la corniche et le pont sont vite devenus un haut-lieu de promenades fréquenté par des milliers de personnes les fins de semaine.
La délégation de l'Union européenne à Brazzaville a déclaré sur Twitter qu'elle "s'associe à la consternation des Brazzavillois".
"Lieu de retrouvailles, de détente, de loisirs et de pratique du sport, c'est tout un symbole du vivre ensemble qui s'effondre. Nous espérons qu'aucune victime ne soit à déplorer", a ajouté la délégation de l'UE.
La corniche et le pont avaient été inaugurés en février 2016, juste avant l'élection présidentielle qui avait conduit à la réélection du président Denis Sassou Nguesso.
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Plusieurs quartiers de Brazzaville sont touchés par les conséquences des pluies, qui ont aussi provoqué de spectaculaires ensablements.
Dans l'intérieur du pays, des dizaines de milliers de personnes sont aussi victimes des inondations.
Le gouvernement, avec l'appui des organisations humanitaires, tente d'assister quelque 180.000 sinistrés habitant essentiellement le long du fleuve Congo et de la rivière Oubangui (nord).