"Refuser une évacuation sanitaire au général Mokoko alors que de nombreux compatriotes, y compris ceux ayant des démêlés avec la justice, en bénéficient, c’est faire le choix de le voir mourir à petit feu", ont dénoncé ces organisations devant la presse, mettant en garde les autorités contre "une exécution extrajudiciaire planifiée".
Lire aussi : Des ONG exigent l’évacuation sanitaire du général Mokoko hors de Brazzaville"Nous craignons pour sa santé parce que son pronostic vital est bien entamé", a dit à l’AFP Trésor Nzila, de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).
M. Mokoko a été admis à l’hôpital militaire de Brazzaville le 2 juillet pour raisons de "fatigue et manque d’appétit", selon son avocat Me Yvon Eric Ibouanga.
"Jusqu’à aujourd’hui (lundi) il est toujours à l’hôpital. Mais, j’ignore si son état de santé s’aggrave ou s’améliore", a confié Me Ibouanga à l’AFP.
Lire aussi : Appels pour la libération du général Mokoko, hospitalisé à BrazzavilleLa direction de l’administration pénitentiaire n’était pas joignable pour commenter la situation de l’officier.
Candidat à l'élection présidentielle en mars 2016, Jean-Marie Michel Mokoko a été condamné deux ans plus tard pour "atteinte à la sûreté de l’État", détention d'armes et trouble à l'ordre public.
Il avait contesté la réélection du président Denis Sassou Nguesso, dont il fut le chef d’État-major avant de passer à l'opposition.
Lire aussi : Paris "attend des actes" du président Sassou envers l'opposant emprisonné MokokoEn septembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré que Paris attendait "des actes" du président congolais concernant cet opposant formé à l'école militaire de Saint-Cyr en France.
M. Sassou Nguesso a cependant estimé début mai qu'il n'y avait "pas de raison" de libérer deux opposants politiques, dont M. Mokoko, pour désengorger les prisons face au coronavirus.
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