Des ONG insistent sur l'évacuation de l'opposant congolais Michel Mokoko, hospitalisé

Le général Jean Marie Michel Mokoko, jugé et condamné à 20 ans de reclusions. (VOA/Arsène Séverin)

Au Congo, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme demandent la libération et l'évacuation sanitaire de l’opposant Jean-Marie Michel Mokoko, condamné à 20 ans de prison en 2018, et hospitalisé à Brazzaville depuis deux semaines.

"Refuser une évacuation sanitaire au général Mokoko alors que de nombreux compatriotes, y compris ceux ayant des démêlés avec la justice, en bénéficient, c’est faire le choix de le voir mourir à petit feu", ont dénoncé ces organisations devant la presse, mettant en garde les autorités contre "une exécution extrajudiciaire planifiée".

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"Nous craignons pour sa santé parce que son pronostic vital est bien entamé", a dit à l’AFP Trésor Nzila, de l’Observatoire congolais des droits de l’homme (OCDH).

M. Mokoko a été admis à l’hôpital militaire de Brazzaville le 2 juillet pour raisons de "fatigue et manque d’appétit", selon son avocat Me Yvon Eric Ibouanga.

"Jusqu’à aujourd’hui (lundi) il est toujours à l’hôpital. Mais, j’ignore si son état de santé s’aggrave ou s’améliore", a confié Me Ibouanga à l’AFP.

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La direction de l’administration pénitentiaire n’était pas joignable pour commenter la situation de l’officier.

Candidat à l'élection présidentielle en mars 2016, Jean-Marie Michel Mokoko a été condamné deux ans plus tard pour "atteinte à la sûreté de l’État", détention d'armes et trouble à l'ordre public.

Il avait contesté la réélection du président Denis Sassou Nguesso, dont il fut le chef d’État-major avant de passer à l'opposition.

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En septembre, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré que Paris attendait "des actes" du président congolais concernant cet opposant formé à l'école militaire de Saint-Cyr en France.

M. Sassou Nguesso a cependant estimé début mai qu'il n'y avait "pas de raison" de libérer deux opposants politiques, dont M. Mokoko, pour désengorger les prisons face au coronavirus.

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