Il s’agit des experts indépendants qui ont interrogé "de nouveaux témoins" en Zambie, lieu de l'accident d'avion qui avait coûté la vie, en 1961, au deuxième Secrétaire général de l'ONU, le Suédois Dag Hammarskjold.
Les enquêteurs ont aussi recueilli des éléments nouveaux supplémentaires sur la mort mystérieuse de M. Hammarskjold.
Ces informations nouvelles "proviennent d'Etats membres et d'autres sources, dont des archives nationales et privées en Belgique, en Suède et au Royaume uni", a indiqué M. Dujarric sans donner d'autres précisions.
M. Ban va étudier soigneusement le rapport des experts et le rendra public, ainsi que ses propres recommandations, "dès que possible", a-t-il ajouté.
L'ONU avait nommé cette équipe d'experts en mars afin de rouvrir l'enquête sur les circonstances mystérieuses du décès du diplomate suédois.
Celui-ci avait été tué à 56 ans le 18 septembre 1961 quand son DC-6 s'était écrasé près de Ndola, en Rhodésie du Nord (actuelle Zambie). Il effectuait alors une mission de paix au Congo nouvellement indépendant et devait rencontrer Moïse Tshombe, le dirigeant du Katanga qui avait fait sécession du Congo et proclamé son indépendance.
A la demande de la Suède, l'Assemblée générale de l'ONU avait adopté le 29 décembre 2014 une résolution demandant que des experts examinent "de nouvelles informations" révélées par la Commission Hammarskojld en septembre 2013.
Cette commission indépendante composée de juges et de diplomates, avait appelé l'ONU à reprendre l'enquête. Elle avait cité des "preuves convaincantes" que l'avion d'Hammarskjold avait été abattu alors qu'il s'apprêtait à atterrir à Ndola. Des témoins interrogés par la commission avaient évoqué la présence d'un autre appareil qui aurait tiré sur le DC-6.
La commission demandait aussi à l'Agence nationale de sécurité (NSA) des Etats-Unis de permettre l'accès à des enregistrements de conversations dans le cockpit de l'avion et de messages radio qu'elle aurait réalisés en 1961. Ces documents avaient jusqu'ici été classés "secrets".
L'équipe de 3 experts était dirigée par le Tanzanien Mohamed Chande Othman, ancien procureur en chef du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Il était assisté de Mme Kerryn Macaulay, représentante de l'Australie au Conseil de l'Organisation de l'aviation civile internationale et de Henrik Ejrup Larsen (Danemark), un expert en balistique de la police danoise.
Avec AFP