"Nous avons discuté du besoin d'une réconciliation nationale, sans exclusive, et de la nécessité que des comptes et que la justice (...) soient rendus. L'ONU ne soutient l'impunité nulle part dans le monde", a déclaré à la presse le responsable des Affaires politiques de l'ONU, l'Américain Jeffrey Feltman.
"Mais notre rôle est fonction, dans une large mesure, de ce que le gouvernement va demander. Nous sommes encore en discussion avec (Banjul) sur ce qu'il pense être le rôle de l'ONU", a-t-il ajouté à l'issue d'une rencontre avec le président gambien Adama Barrow, élu le 1er décembre, et son ministre des Affaires étrangères Mai Fatty.
M. Feltman effectuait à Banjul une visite de travail d'un jour en compagnie du représentant spécial du secrétaire général de l'ONU en Afrique de l'Ouest et au Sahel, Mohamed Ibn Chambas.
Selon M. Feltman, l'ONU est au côté de la Gambie pour l'aider face à ses nombreux défis liés aux droits humains, la réconciliation nationale, l'implication des jeunes et des femmes, après 22 ans de pouvoir sans partage du président Jammeh.
Si M. Jammeh a obtenu, lors de son départ du pouvoir en janvier, des garanties de la part de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), l'ONU et l'Union africaine sur ses "droits", notamment à revenir en Gambie, l'ex-président gambien n'a pas obtenu d'immunité.
Yahya Jammeh avait refusé de céder le pouvoir à Adama Barrow, une semaine après avoir reconnu les résultats de la présidentielle. Il a quitté la Gambie le 21 janvier pour un exil en Guinée équatoriale après d'intenses pressions diplomatiques et militaires.
Avec AFP