Le rapport de Human Rights Watch (HRW) documente la façon dont "des groupes armés ont attaqué des écoles et recruté des enfants à l'école ou lorsqu'ils s'y rendaient".
"L'accès des enfants à l'éducation est le plus souvent un combat plutôt qu'un droit dans de nombreuses parties" du pays, estime HRW appelant la RDC à "revoir ses politiques, ses pratiques et sa formation militaires" et "traduire en justice" les "responsables de recrutement et d'enlèvement d'enfants".
Interrogé par l'AFP sur ce nouveau rapport de HRW, le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, l'a qualifié "d'ingérence inadmissible". "Ce n'est pas à ces ONG de dire au gouvernement ce qu'il doit faire et ce qu'il ne doit pas faire", a-t-il ajouté.
L'est de la RDC est déchiré depuis plus de vingt ans par des conflits armés alimentés par des différends ethniques et fonciers, la concurrence pour le contrôle des ressources minières de la région et des rivalités entre puissances régionales.
Selon HRW, les attaques contre les écoles et leur utilisation à des fins militaires ont augmenté en 2012 avec l'apparition de la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23) et les combats ayant opposé celle-ci à l'armée régulière.
Soutenu par le Rwanda et l'Ouganda, le M23 a été vaincu en novembre 2013 après avoir instauré un véritable État dans l'État dans le territoire sous son contrôle dans le sud-est du Nord-Kivu.
Avec AFP