La haute juridiction a jugé "arbitraire" et "capricieuse" la décision de l'administration républicaine dans une décision prise à une courte majorité (cinq juges sur neuf).
Le président démocrate Barack Obama avait levé en 2012 la menace d'expulsion pesant sur ces "Dreamers" (rêveurs), le surnom donné aux immigrés de moins de 30 ans, arrivés clandestinement dans leur enfance aux Etats-Unis, et leur avait donné un numéro de sécurité sociale, sésame indispensable pour travailler, conduire ou étudier aux Etats-Unis.
Lire aussi : La Cour suprême bloque la déportation de plus d'un demi-million de migrants venus aux États-Unis comme mineursEn 2017, son successeur républicain, qui a fait de la lutte contre l'immigration illégale l'un de ses chevaux de bataille, a décidé de mettre un terme à ce programme baptisé DACA, le décrétant "illégal".
Saisis en urgence, des tribunaux avaient suspendu sa décision, offrant un répit aux "Dreamers". Le gouvernement avait alors fait appel jusqu'à la plus haute juridiction, qui a finalement décidé de lui donner tort pour des raisons de procédure.
"Nous ne nous disons pas si DACA ou sa suppression étaient des politiques fondées. La +sagesse+ de ces décisions +n'est pas de notre ressort+", écrit dans l'arrêt le chef de la Cour John Roberts, qui a joint sa voix à ses quatre collègues progressistes.
Lire aussi : La Cour suprême américaine se saisit à nouveau de la loi santé Obamacare"Nous avons seulement cherché à savoir si le gouvernement avait suivi les obligations de procédure et fourni une explication raisonnée à son action", a-t-il poursuivi. Et dans ce dossier "il a échoué", a-t-il conclu.