Libye : nouvelle contre-attaque jihadiste repoussée à Syrte, violents combats

Un lance roquettes multiples du CNT près de Syrte, 17 septembre 2011.

Les forces progouvernementales libyennes ont repoussé vendredi une nouvelle contre-offensive des jihadistes retranchés dans leur fief de Syrte (centre-nord) après de "féroces" combats, selon un communiqué militaire.

A la faveur d'une offensive lancée le 12 mai pour reprendre Syrte au groupe Etat islamique (EI), les forces du gouvernement d'union nationale (GNA) sont entrées le 9 juin dans la cité et assiègent depuis les jihadistes dans une zone de 5 km2 qui s'étend du centre de la ville côtière jusqu'à la mer, au nord.

Les pro-GNA peinent toutefois à progresser dans cette zone en raison de la forte résistance des jihadistes qui mènent des contre-attaques, des attentats suicide et à la voiture piégée notamment.

Située à 450 km à l'est de la capitale Tripoli, Syrte est le principal fief des jihadistes en Libye, qu'ils contrôlent depuis juin 2015.

Vendredi avant l'aube, les pro-GNA ont "repoussé une nouvelle contre-offensive de Daech près de la route côtière au prix de violents combats qui ont contraint les jihadistes à reculer", a indiqué un communiqué des forces progouvernementales en utilisant un acronyme en arabe de l'EI.

Celles-ci n'ont pas fait état de victime dans leurs rangs mais ont affirmé que 10 jihadistes avaient péri dans les combats.

Pour freiner la progression des pro-GNA, les jihadistes ont déployé des francs-tireurs sur les toits et disséminé des engins explosifs dans la zone résidentielle où ils se retranchés.

Durant leur offensive, les pro-GNA ont reconquis plusieurs localités et positions occupées par l'EI depuis la ville de Misrata -siège du commandement de l'opération militaire-, jusqu'à Syrte, 200 km plus à l'est.

Les forces du GNA sont composées de milices issues des villes de l'ouest, principalement celles de Misrata qui s'étaient illustrées durant la révolte ayant conduit à la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.

Depuis le 12 mai, plus de 200 membres des forces pro-GNA ont été tués et plus de 600 blessés, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de sources médicales et militaires.

Avec AFP