6.000 obligations de quitter le territoire à Mayotte

Contrôle d'identité à Majicavo dans le territoire français d'outre-mer de Mayotte, le 15 mars 2018.

Près de 6.000 obligations de quitter le territoire ont été délivrées depuis le début de l'année à Mayotte, île française de l'Océan Indien où les reconduites à la frontière sont interrompues en raison d'un conflit diplomatique avec les Comores.

L’Union des Comores refuse depuis deux mois de réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière expulsés de Mayotte et le sous-préfet chargé de la lutte contre l'immigration clandestine, Julien Kerdoncuf, a confirmé mercredi "que les éloignements étaient suspendus". Mais il a aussi affirmé que des obligations de quitter le territoire continuaient d'être émises.

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Du fait de cette suspension, certains étrangers ont dû être relâchés du centre de rétention administrative de Mayotte, ayant atteint le délai maximal de rétention prévu par la loi, a de son côté indiqué le préfet de Mayotte Dominique Sorain.

Depuis janvier, 4.800 personnes ont été éloignées, a précisé Julien Kerdoncuf lors d'une conférence de presse.

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Chaque année entre "18.000 et 22.000 personnes" sont reconduites à la frontière à Mayotte, ce qui représente "la moitié des reconduites faites en France". Le chiffre global de 2018 devrait être "en retrait", a souligné M. Kerdoncuf.

Le poste particulier occupé par Julien Kerdoncuf est unique en son genre en France et a été créé sous l'impulsion de la ministre des Outre-mer Annick Girardin, après un mouvement de contestation populaire contre l'immigration clandestine, qui a paralysé l'île.

Avec AFP