"La cour déclare André Okombi Salissa (et trois autres complices) coupables des faits mis à leur charge (...), les condamne à vingt ans de travaux forcés chacun", a déclaré Christian Oba, président de la Cour.
M. Okombi Salissa était jugé pour atteinte à la sécurité intérieure de l’État, détention illégale d’armes et munitions de guerre.
L'opposant dispose de trois jours se pourvoir en cassation, a-t-il ajouté, ordonnant "la restitution des armes et condamne les accusés à payer à l’État congolais un franc symbolique au titre de dommages et intérêts".
"La condamnation de notre client ne nous surprend pas du tout parce que toute l’instruction a été exclusivement menée à charge, malgré l’absence de preuves (...). Nous allons quand même faire un pourvoi en cassation sur la forme", a réagi Me Yvon Éric Ibouanga de la défense, joint au téléphone par l’AFP.
Lire aussi : La Fédération de l'opposition réclame plus d'espace d'expression à BrazzavilleTrois heures plus tôt, le procureur général avait requis vingt ans des travaux forcés contre l'opposant, alors que ses avocats avaient quitté la salle pour protester contre la conduite du procès par le tribunal criminel de Brazzaville accusé d'avoir violé les droits de la défense.
"Personne n'est dupe. J'ai assez parlé pour prouver mon innocence. Je n'ai pas de défense. Je me soumets à votre conviction. Que vous me condamniez à 20, 30 ou 40 ans, j'assume parce que je suis citoyen congolais", a déclaré M. Okombi Salissa.
Influent membre du Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir), ministre dans tous les gouvernements de 1997 à 2012, André Okombi Salissa, 56 ans, a basculé dans l'opposition à l'approche de la présidentielle de 2016 remportée par son ancien mentor Denis Sassou Nguesso, qui cumule 35 ans au pouvoir.
Lire aussi : Procès imminent contre un ancien candidat à la présidentielle de 2016M. Okombi Salissa n'a jamais reconnu les résultats du scrutin présidentiel de 2016, tout comme un autre candidat, le général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’État-major, qui a été jugé et condamné à 20 ans d'emprisonnement en 2018.