"Je ne vous reconnais pas comme le président élu et les documents pour contester cette élection sont devant la justice", a lancé le président du Parti uni pour le développement national (UPND), à l'attention de son rival.
"Lungu est un président illégitime et je n'ai pas peur d'être arrêté pour avoir dit ça", a-t-il poursuivi devant la presse.
Hakainde Hichilema a été inculpé jeudi dernier d'incitation à l'insurrection et d'organisation d'un rassemblement illégal, mais libéré sous caution après avoir passé une nuit en prison.
Il avait tenté de rendre visite, sans autorisation, à des membres de son parti emprisonnés dans la région minière du centre du pays.
"Je n'ai jamais vu autant de brutalité avant. Le tissu social de notre pays est déchiré. Comme tous les dictateurs, Lungu réduit les médias au silence (...) il va être pire que les dictateurs que vous connaissez", a insisté M. Hichilema lundi.
M. Lungu a répondu dimanche par anticipation aux menaces de son rival. "Je n'ai pas besoin d'être reconnu par l'UPND. J'ai été reconnu par les Zambiens et le monde entier, quel est le problème?", avait lancé le chef de l'Etat.
Edgar Lungu a été élu au premier tour du scrutin du 11 août en recueillant 100.000 de plus que Hakainde Hichilema, qui briguait pour la cinquième fois la magistrature suprême.
Les requêtes en annulation du scrutin lancées depuis par M. Hichilema ont toutes été rejetées par la justice et Edgar Lungu a prêté serment le 13 septembre.
Avec AFP