Décrétée fin mars face aux premiers cas de coronavirus importés d'Europe, "la fermeture des frontières aériennes, terrestres, fluviales et maritimes" demeure en place, sauf pour le transport des marchandises, a indiqué samedi le Premier ministre Clément Mouamba.
Les bars, restaurants, hôtels restent fermés. Le couvre-feu de 20h à 5h du matin est maintenu "dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire".
Classée en "zone 1", la capitale Brazzaville et la capitale pétrolière Pointe-Noire, qui concentrent 97% des 412 cas officiellement enregistrés au total (dont 15 décès et 110 guéris), sont coupées du reste du pays.
"La reprise du transport aérien des passagers entre Brazzaville et Pointe-Noire est différée à une date ultérieure", a précisé le Premier ministre.
Dans les deux villes, le gouvernement a décidé "la reprise du travail aux heures aménagées par les employeurs, sans enfreindre le couvre-feu, pour les activités non indispensables".
"Pour ce qui concerne le déconfinement dans la zone 2, qui regroupe les départements indemnes d'infection ou très peu infectées, toutes les mesures restrictives sont levées, à l'exception du couvre-feu", ajoute le Premier ministre. Les déplacements vers Brazzaville et Pointe-Noire sont interdits.
Les cours reprendront uniquement pour les classes d'examens (CM2, 3e et terminale). "La reprise des cours pour les autres classes est reportée au mois de septembre 2020". L'université reste fermée.
Le Congo-Brazzaville compte environ cinq millions d'habitants. Ce pays déjà très endetté anticipe une récession de 9% en 2020 et table sur des revenus pétroliers divisés par deux.