La fondation "sera logée à l’Hôtel de la Marine (situé en plein centre de Paris place de la Concorde, ndlr), où l’abolition de l’esclavage fut décrétée le 27 avril 1848" par Victor Schœlcher, a affirmé le chef de l'État lors de la cérémonie du 170e anniversaire de l'abolition de l'esclavage dans les colonies françaises.
Elle "sera dotée de moyens humains et financiers mais aussi scientifiques, pour mener des missions d’éducation, de culture, de soutien à la recherche et aux projets locaux, sous la présidence de Jean-Marc Ayrault, ancien Premier ministre et figure éminente de cette mémoire", a-t-il ajouté, dans un discours au Panthéon, monument parisien du quartier latin où sont inhumées de grandes personnalités françaises.
"La Fondation aidera également à replacer l’esclavage dans le temps long de l’Histoire de la France, du premier empire colonial français à nos jours, car il est impossible de parler de la France d’aujourd’hui sans parler de son passé colonial, sans dire en particulier le rapport singulier qu’elle entretient avec le continent africain, cette relation complexe et profonde qui est devenue une part inaliénable de nos identités respectives", a-t-il également affirmé.
"Enfin, la Fondation devra porter partout l’engagement de la France pour la liberté car l’esclavage n’a pas disparu et il reste encore aujourd’hui des abolitions à gagner", a-t-il ajouté.
>> Lire aussi : Le Premier ministre français défend "une mémoire apaisée" de l'esclavage au Ghana mais écarte l'idée de réparations
L'ex-président socialiste François Hollande avait annoncé la création de cette fondation le 10 mai 2016, lors de la journée commémorative de l'abolition de l'esclavage, qui marquait aussi les 15 ans de la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité par la France.
Avec AFP