Le roi Mohammed VI a gracié un total de 1.446 personnes condamnées par différents tribunaux du royaume, à l'occasion de la Fête annuelle du Trône, selon le ministère de la Justice.
Parmi elles, se trouvent 24 membres du Hirak condamnés à des peines de quatre à dix ans de prison, a déclaré à l'AFP un membre de l'Association des familles, confirmant des informations parues dans la presse.
Après cette grâce, il restera une vingtaine de militants du mouvement social en prison, selon la même source.
Le Conseil national des droits humains (CNDH, un organisme officiel), a confirmé que "des dizaines de détenus jugés dans le cadre d'événements sociaux ont bénéficié de cette grâce royale".
Rabie Al Ablaq, un militant condamné à cinq ans de prison et ayant suivi plusieurs grèves de la faim, ainsi qu'El Mortada Iamrachen, une figure du mouvement, condamné à la même peine pour "apologie du terrorisme", ont notamment bénéficié d'une grâce.
La protestation dans la région historiquement frondeuse du Rif a été déclenchée par la mort, en octobre 2016, d'un vendeur de poissons, broyé dans une benne à ordures en tentant de s'opposer à la saisie de sa marchandise.
Non concerné par la grâce, le leader du mouvement Nasser Zefzafi, finaliste du prestigieux prix Sakharov pour la liberté de conscience 2019, purge une peine de 20 ans pour "complot visant à porter atteinte à la sécurité de l'Etat".
Le journaliste Hamid El Mahdaoui qui avait couvert la contestation a été libéré en juillet après avoir purgé une peine de trois ans.